Alors que les résultats du premier trimestre viennent de tomber et présentent une croissance en baisse sur un pourcentage de 2,9%, le changement de position de la présidente de la Fed interpelle un certain nombre d’économistes qui craignent qu’elle ne se soit laissée duper par le rebond que connaît actuellement le pays.
Un repère différent
Madame Yellen ne contrôle pas les chiffres de la croissance pour déterminer le comportement de la Fed vis-vis des Etats-Unis mais sur la création d’emplois qui montre dans quelle mesure un changement significatif est en train de s’opérer. Avec près de 230 000 emplois créés chaque mois, il est certain que le pays américain est entré dans une dynamique particulièrement positive.
Au niveau économique, il est possible de constater une différence importante entre le marché de l’emploi et la reprise de l’activité économique dans d’autres secteurs donc le taux de croissance s’en fait ressentir. Le fait que la Fed utilise un autre moyen de lecture est véritablement judicieux car il permet d’affiner les chiffres révélés de façon globale.
Un choix compréhensible
Si tous les pays étudient l’économie des autres pays en se référant à leur croissance, il se peut bien que l’analyse soit incomplète voire erronée. La majorité des pays occidentaux et les Etats-Unis en tête montrent une croissance relativement faible depuis la deuxième guerre mondiale et le fait de se fier à ce seul chiffre serait donc passer à côté des piliers qui forment l’économie réelle d’un pays.
A l’inverse, le monde de l’emploi est un secteur toujours en tension avec une forte demande donc ce sont bien les chiffres du chômage et la capacité du pays à créer des emplois, à encourager les entreprises à investir dans de la main d’œuvre locale qui va démontrer une économie forte et solide.
Le chiffre présenté par les Etats-Unis est particulièrement représentatif et démontre que le pays attire toujours des entreprises étrangères qui viennent s’installer sur le territoire et créent des emplois. La stratégie économique actuelle des Etats-Unis semble porter ses fruits avec une baisse importante du chômage.