L’année dernière, la réserve fédérale avait relevé ses taux d’intérêt trois fois. La tendance n’est pas prête de s’arrêter, car trois hausses de plus seront prévues pour cette année. La Réserve fédérale des États-Unis (FED) va en effet continuer à faire augmenter ses taux d’intérêt d’après son Président.
Les hausses des taux d’intérêt graduel de la Banque centrale des États-Unis vont donc continuer cette année. Son patron, Jerome Powell vient de l’annoncer mardi dernier, lors de sa première intervention devant le congrès, où il a présenté un tableau optimiste de l’économie américaine. Rappelons que Jerome Powell avait été choisi par Donald Trump lui-même pour remplacer Janet Yellen à la tête de la puissante banque centrale.
Pourquoi ces hausses ?
Lors de la réunion monétaire des membres de la Fed les 30 et 31 janvier dernier, ils ont fait un constat. La réforme fiscale aurait des impacts plus élevés que prévu, initialement sur l’activité à court terme du pays. Les réductions d’impôts massives proposées par le président américain avec la baisse du taux d’imposition des entreprises de 35 à 21 % constituent cette réforme. Ce regain d’activité soulève ainsi des hausses des taux graduelles.
La banque centrale avait déjà prévu trois hausses de taux d’un quart de point pour cette année. Pourtant, pendant la réunion, les taux sont restés inchangés entre 1,25 % et 1,50 %.
Jerome Powell affirme que depuis sa hausse en décembre, les taux d’intérêt de la réserve fédérale contribuent à l’amélioration de l’économie qui s’est accélérée depuis. Il décrit cette mesure comme des perspectives économiques fortes. De plus, une hausse des taux de la Fed serait une preuve de la bonne santé économique des États-Unis.
En revanche il a également affirmé que la poursuite du relèvement des taux s’opérerait en douceur.
Quels sont les impacts sur l’économie ?
L’augmentation des taux directeurs de la Fed aura des conséquences, tant sur les actifs que sur les marchés boursiers.
L’un des impacts de ces hausses des taux est la remontée de l’inflation. La hausse des prix pèse en effet sur les dépenses des ménages. Plus l’inflation augmente, plus les dépenses des ménages baissent. En janvier, elle s’était établie à 0,3 % contre +0,1 % en décembre. L’inflation devrait donc augmenter de 2 %, lesquels sont le but, jugé sain pour l’économie.
Depuis les déclarations de Jerome Powell, l’indice du dollar a amplifié ses gains par rapport à d’autres grandes devises. Il a déjà progressé de 0,59 % à 90,38 mercredi vers 16h20 GMT. Les taux souverains américains ont également accéléré leurs gains sur les marchés obligataires. Cela signifie que le rendement du bon du Trésor américain ou T-Bond est de retour à son plus haut niveau depuis 4 ans. Si lundi soir, celui à 10 ans était à 2,862 %, il est monté à 2,915 % le lendemain. Quant à celui à trente ans, il est passé de 3,153 % à 3,196 %.