A la fin de l’année 2011, quelques médias commençaient à se demander si le Livret A allait constituer un sujet de débat dans le cadre des élections présidentielles. L’hypothèse s’est avérée exacte puisque depuis plusieurs semaines, François Hollande, le candidat socialiste a indiqué que s’il venait à être élu, il doublerait le plafond du Livret A à hauteur de 30 000 euros. L’objectif de cette augmentation de seuil permettrait selon lui d’encourager le financement des logements sociaux. Depuis cette annonce, des centaines d’articles ont été publiés dans les médias. On retrouve des avis de journalistes favorables, alors que d’autres sont totalement contre. Les arguments soulevés sont généralement les effets négatifs sur le principal rival du Livret A, à savoir, le LDD. En effet, les particuliers seraient davantage tentés par le placement de leurs économies sur le Livret A, plutôt que de se diversifier sur d’innombrables produits d’épargne.
Dans le cadre d’une interview au Journal des Finances (Investir), Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il souhaitait conserver les avantages fiscaux du Livret A et de l’assurance vie, ce qui permettrait d’encourager l’épargne longue. Bien que la plupart des placements (immobilier, actions, comptes à terme, OPVCM, etc…) ont été touchés par des augmentations de prélèvements au cours de son dernier mandat, Sarkozy a rappelé qu’il souhaitait effectivement ne pas toucher aux deux produits phares des français. Lors de la même interview s’étant déroulée vendredi 6 avril, le président a indiqué qu’il assumait la hausse des prélèvements sociaux à 15,5% cette année, pour les placements. Selon lui, cette hausse contribue au financement de la protection sociale qui ne peut reposer entièrement sur le travail.
Nicolas Sarkozy a donc indiqué qu’il ne souhaitait pas toucher à ces deux placements préférés des français. Par ailleurs, il a précisé qu’il ne partageait pas le point de vue de son rival concernant le doublement du plafond. Selon ses propos, la mesure serait injuste puisqu’elle ne profiterait qu’aux plus aisés qui disposeront d’un support plus important pour conserver de l’épargne défiscalisée.