Une étude menée par le site Cafpi et en partenariat avec l’Ifop analyse la situation des primo-accédants. Résultat, ils sont légèrement plus riches et plus âgés qu’en 2007. Mais ils s’endettent également plus pour acheter un bien plus petit.
Après des années difficiles, le marché immobilier a surmonté ses épreuves et affiche désormais une bonne santé salutaire. Les taux d’intérêt ont atteint des niveaux historiquement bas – malgré quelques frémissements ces dernières semaines – et les prix des logements sont plus bas qu’il y a un an. Des conditions idéales pour permettre un retour en force des primo-accédants.
S’ils représentaient 47% des transactions en 2007 et 55% en 2010, ils n’étaient plus que 34% en 2014. En temps de crise, les primo-accédants sont souvent les premiers à être touchés et particulièrement les plus modestes (ouvriers, employés…). À l’opposé, la part des cadres supérieurs et des professions libérales est passée de 19 à 24%.
Plus riches mais plus endettés
En 2007, la moyenne d’âge des primo-accédants était de 32 ans. En 2014, elle est passée à 34 ans. La majorité vit en couple avec un enfant. Alors qu’ils touchaient en moyenne 35 159 euros de revenus annuel, ils émargent désormais 41 901 euros, soit une hausse de 20% en 8 ans. En parallèle, l’emprunt moyen est passé de 150 270 euros à 168 400 euros ; mais sur une durée plus courte, 19,5 ans contre 22,75 en 2007. Même constat pour la surface, qui est plus petite en 2014 : 69 m2 contre 85 m2 en 2007.
La bonne santé du marché doit aussi sa renaissance à la réussite de la loi Pinel 2015. L’incitation à l’investissement locatif a fonctionné et les constructions de logements sont reparties à la hausse. D’une certaine manière, le dispositif Pinel a rattrapé les erreurs de l’ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot. La conjonction des deux phénomènes – retour des primo-accédants et augmentation des logements disponibles à la location grâce à la loi Pinel – permet d’être optimiste pour l’année 2016.