La fermeture du site « zone téléchargement » a fait des remous sur la toile. Rappelons que le site permet de télécharger gratuitement des contenus protégés par le droit d’auteur. Une activité qui a permis à ses administrateurs d’amasser 1,5 million de chiffres d’affaires par an, notamment grâce à la publicité. Dans le quotidien Le Monde, on les qualifie de « voyous qui se sont enrichis derrière le dos des créateurs », comme quoi il n’y avait « plus d’impunité pour les pirates ».
Une semaine après, le feuilleton judiciaire se poursuit, et depuis, le site n’est plus opérationnel voire inutilisable. Avec l’appui des cybergendarmes, la section de recherche de Toulouse a fermé ce site illégal qui attire pourtant des millions d’internautes chaque mois. En outre, c’est l’une des plate-formes de téléchargement illégales les plus fréquentées dans l’hexagone. Pour l’heure, un homme soupçonné d’être l’un des administrateurs a été placé en détention provisoire.
Ce suspect serait le responsable des finances du site pirate « Zone téléchargement ». Jeudi dernier, il avait été mis en examen pour « contrefaçon », « diffusion de contrefaçon », « blanchiment aggravé » et « travail dissimulé ». Des infractions qui auraient été perpétrées en bande organisée. L’enquête est entre les mains de la section de recherche (SR) de Toulouse et le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Deux jeunes hommes interpellés sur l’affaire
Depuis le début, la décision du parquet était de le placer en détention provisoire, sauf que le suspect avait sollicité un délai avant d’être présenté à un juge des libertés et de la détention, ce qui est entièrement en son droit. Pour éviter tout renouvellement d’infraction et optimiser la poursuite des investigations, la décision a été finalement appliquée comme le prédit la loi. Il faut dire que la justice n’a pas joué la carte de la bienveillance.
En même temps, son ami et présumé complice a été interpellé en Andorre. Il devrait être extradé le plus vite possible en France. Ce deuxième suspect serait chargé de la partie technique et informatique de la plate-forme. A ce jour, on dénombre trois personnes en garde-vue dont deux d’entre eux ont été arrêtés, âgés respectivement de 24 et 26 ans.
L’un des sites les plus fréquentés au pays
La gendarmerie française a tenue de publié sur son compte Twitter la nouvelle bien que cette dernière ait provoqué des réactions indignées de la part des visiteurs. Il est à savoir que « zone téléchargement » satisfait des besoins de consommation de masse de façon faussement gratuite, car il fallait regarder de la publicité pour accéder aux contenus.
D’après l’outil de référencement Alexa, il se situe à la onzième position parmi les sites les plus visités en France, toutes catégories confondues, derrière Wikipedia et Leboncoin, mais devant le réseau social Twitter.
Etant donné qu’il générait 4 millions de connexions par mois environ, la gendarmerie nationale évalue le préjudice à 75 millions d’euros pour les ayants droit des œuvres mises à disposition. Dans cette affaire, comptes courants, assurance-vie, deux jaguar et du liquide ont été saisis, ce qui a permis de récolter 450.000 euros.