Depuis que la lutte contre le changement climatique est devenue une préoccupation mondiale, la France compte parmi les pays les plus actifs en ce qui concerne la finance verte. Suite à la Conférence de Paris de 2015 sur le changement climatique ou COP 21, la place de Paris a donné lieu à plusieurs initiatives intéressantes pour financer la lutte contre le réchauffement du climat. Ce lundi après-midi se tiendra le « Climate Finance Day » à Bercy qui va réunir pour la troisième fois les principaux acteurs financiers à travers le monde. Objectif : les mobiliser à prendre plus d’initiatives pour accélérer le verdissement de la finance.
Bref rappel de la COP 21 et de la finance verte
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, la COP 21 désigne la conférence de Paris qui avait été organisée le 30 novembre au 12 décembre 2015 dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. La conférence avait réuni les principaux acteurs de la finance. Le but était de parvenir à trouver un accord pour financer les actions qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique. La COP 21 avait alors pour objectif de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et de maintenir l’augmentation de la température à moins de 2°C jusqu’en 2100.
La France, leader de la finance verte
Depuis cette réunion historique, la France peut se targuer de faire partie des trois principaux pays à appliquer le mieux le concept de « finance verte ». D’abord troisième après la Chine et les États-Unis, l’Hexagone se retrouve en tête de proue suite à plusieurs initiatives de « green bond » qui désignent les emprunts obligataires dédiés au financement des projets de lutte contre le réchauffement climatique.
Selon la Banque HSBC, « la France est loin devant tout le monde en Europe dans la finance verte. Il y a une conscience élevée dans toute la société de la nécessité d’être durable et responsable, cela se voit dans la rue, sur l’étiquette d’un pot de cosmétique ou la carte d’un restaurant. C’est tout un cercle vertueux qui va de l’État à l’opinion publique en passant par les grandes entreprises ».
La preuve en chiffres : cette année, la France a investi près de 17 milliards de dollars contre 14,4 milliards de dollars pour la Chine et 6,7 milliards de dollars pour les États-Unis. Sans oublier le green bond de 7 milliards d’euros émis par le pays en janvier 2017. Le plus gros jamais émis par un État selon la HSBC.
Sur quoi portera le Climate Finance Day ?
Organisée par le ministère de l’Économie et des finances et Paris Europlace, cette troisième édition du Climate Finance Day portera principalement sur la transition énergétique et le combat contre le changement climatique. Cette année verra la participation d’éminentes personnalités de la finance telle que Ma Jun, le conseiller du président de la banque centrale chinoise, ou encore Yngve Slyngstad, le directeur général du fonds souverain norvégien.
La France en profitera également pour présenter les résultats concrets ou « climacts » accomplis jusqu’ici. C’est la « Finance for Tomorrow », structure parisienne exclusivement dédiée à la finance verte et durable, qui sera chargée de présenter la liste des 50 « climacts » réalisés par les acteurs financiers de la place de Paris dans le cadre des accords de la COP 21.
Les acteurs privés ne seront pas en reste. Ils sont en effet nombreux à avoir mis en place un système financier favorable au climat depuis la COP 21. Nous avons notamment le groupe d’assurance Aviva qui compte investir près de 2,5 milliards de livres sterling dans les infrastructures vertes, dans le but d’économiser jusqu’à 500 000 tonnes de CO2 d’ici 2020.