A l’heure où chacun échafaude des plans de redressement, le ministre des Finances, Michel Sapin, insiste sur le fait qu’il faut d’abord accepter la vérité, à savoir que la croissance de la majorité des pays au monde est faible, l’inflation régulière et le taux de chômage trop élevé. Il ne s’agit plus pour l’Europe de tenter des manœuvres pour réduire ces constats mais réellement chercher à bouleverser le domaine.
Réaliser un investissement réfléchi
Pour le ministre, la meilleure façon de se sortir de cette situation est d’analyser les forces du pays et d’investir dans ce domaine. Il s’agit notamment du numérique en France qui est très prometteur et les entreprises de transport qui sont capables d’être leader dans leur domaine dès lors qu’on leur donne les moyens de réaliser de grands projets. Les PME ont également besoin de soutien pour perdurer.
Ces investissements ne pourront pas être réalisés sans un rééquilibrage budgétaire au niveau national. Le ministre se désole d’ailleurs de constater le manque de solidarité entre pays de la même union car il est évident que certains pays comme l’Allemagne auront plus de facilités à engager une transformation économique que l’Italie, l’Espagne ou que la France. Un soutien financier aurait été le bienvenu pour l’avenir entier de l’Europe.
La lutte contre une fiscalité inappropriée
L’autre point que la France et les pays de l’Europe ont considéré comme une priorité était de lutter efficacement contre la fraude fiscale et mettre un point d’arrêt à l’optimisation fiscale. Grâce à ce procédé, les grandes entreprises du pays parvenaient à ne pas payer d’impôts, ce qui n’est plus acceptable aujourd’hui. Le ministre annonce que sept premières règles limitant l’optimisation fiscale vont prochainement être mises en fonction. L’argent récupéré en impôt auprès de ces entreprises permettra également de rééquilibrer les comptes donc cette démarche paraît indispensable.
Les paradis fiscaux vont peu à peu disparaître car le Luxembourg et la Suisse ont accepté de communiquer leurs informations sur des comptes qui paraîtraient suspects. Même si cette démarche signifie que ces deux pays auront moins de clients auprès de leurs banques, ils prennent également toute la mesure de l’enjeu au niveau européen. A l’avenir, la lutte contre la fraude fiscale sera tellement bien organisée et coordonnée entre les membres de l’Union Européenne que les résultats s’en feront immédiatement sentir avec des fonds qui vont finir par réapparaître.