Pièces de 50 centimes en argent

Les pièces de 50 centimes en argent ont été éditées à partir de l’An XI sous Napoléon Bonaparte. La France mettra tout à tour douze modèles de cette pièce en fonction de l’évolution historique du pays.

La première à être introduite est émise entre l’An XI et l’An 12 et est alors appelée demi-franc Bonaparte. Elle est frappée à 1 009 170 exemplaires. Elle pèse 2,5 grammes, mesure 18 millimètres de diamètre et contient 90 % d’argent pur. Ce modèle a été gravé par PJ Toilier et représente le portrait de Napoléon Bonaparte sous le Premier Consul. Cette pièce présente la particularité de posséder une tranche en points et barres en creux. La cote de cette pièce varie entre 25 et 200 euros car certaines années n’ont connu qu’un faible tirage de la pièce. C’est la cas de l’An 12BB avec 2 120 exemplaires et l’An 12H avec 1980 exemplaires dont la cote est alors de 110 euros.

De même, l’An 12G et ses 7400 tirages donnent une cote de 110 euros. Enfin l’An 12U présente la valeur la plus importante à savoir 200 euros pour l’un des 3150 exemplaires émis. De 1806 à 1814, le demi-franc Napoléon Empereur est frappé à 1 168 980 exemplaires. La seule différence avec la pièce précédente est la légende qui entoure le portrait de l’empereur qui ici indique « Napoléon Empereur ». Ce dernier apparaît selon les modèles avec ou sans lauriers. La cote de cette pièce varie beaucoup en fonction des années et des ateliers de fabrication. Elle est comprise entre 40 et 280 euros, valeur pour laquelle il est important de notifier le très faible volume de l’An 13BB qui n’offre que 890 exemplaires ou encore l’An 13G avec 1180 exemplaires et l’An 13U avec  1660 exemplaires.

Pendant la Restauration, Louis XVIII instaure également une pièce d’un demi-franc en argent à son effigie. Cette pièce représente le monarque sur l’avers avec la mention « Louis XVIII Roi de France ». Le revers représente un écu de France surmonté d’une couronne. Ce demi-franc possède toujours le même poids, la même taille et la même valeur en argent mais sa tranche est lisse. Elle a été gravée par A F Michaut et frappée à 3 699 481 exemplaires. De 1825 à 1830, Charles X s’approprie à son tour cette pièce frappée à 4 143 509 exemplaires et ressemble en tous points à la précédente. Sa valeur oscille entre 12 et 90 euros. 90 euros est la somme estimée pour un exemplaire de l’année 1825 A.

Sous la Monarchie de Juillet, Louis Philippe Ier fait frapper cette monnaie selon deux modèles. De 1831 à 1845, celle-ci est gravée par J F Domard. Si l’avers ne change pas car il garde le portrait du souverain ainsi que la mention « Louis Philippe roi de France ». le revers abandonne l’écu français et est alors remplacé par la valeur de la pièce et l’année de fabrication entouré par une couronne fabriquée par l’association d’une branche de laurier et d’une branche d’olivier. Cette pièce a été émise à 16 482 648 exemplaires et possède un valeur entre 12 à 220 euros pour les années à faible tirage comme l’année 1840 BB qui ne comporte que 750 exemplaires. Le deuxième modèle de pièce d’un demi-franc sous Louis- Philippe Ier est édité entre 1845 et 1848. Il s’agit alors de la première pièce qui possède réellement l’appellation « 50 centimes ». En effet, cette pièce reprend l’ensemble des caractéristiques du demi-franc précédent mais sur le revers est apposé la valeur « 50 centimes » au lieu d' »un demi-franc ». Cette pièce est frappée à 9 581 743 exemplaires et possède une cote entre 10 et 60 euros.

Pendant la IIe république, le modèle de pièce de type est utilisé et est frappé de 1849 à 1851 à 3 088 118 exemplaires. Sur l’avers la pièce représente une tête de Cérès coiffée d’une couronne d’épis, de glands et de feuilles de chêne et est gravée par Oudiné. La tranche de la pièce est striée. La valeur d’une pièce est estimée entre 15 et 160 euros. En effet, la valeur de l’année 1849 A est plus importante compte tenu des seuls 2600 exemplaires disponibles.

Sous le Second Empire, Louis-Napoléon Bonaparte va mettre en circulation trois types différents de pièces de 50 centimes en argent. En 1852, est frappée à 1 009 907 exemplaires la pièce de 50 centimes Louis-Napoléon Bonaparte. Celle-ci représente l’empereur sur l’avers et la pièce gravée par JJ Barre présente une nouvelle particularitré car la légende « République française » y figure. Sa cote est de 45 euros.

Entre 1853 et 1863, la pièce de 50 centimes de Napoléon III tête nue fait son apparition et cette mention « Napoléon III Empereur » est gravée sur l’avers entourant ainsi le portrait. Ce modèle a été édité à 24 948 538 exemplaires et possède une cote entre 15 et 60 euros, sauf pour l’année 1863 BB dont la valeur est de 120 euros. Entre 1864 et 1869, l’empereur introduit une nouvelle pièce de 50 centimes où il apparaît tête laurée. Cette pièce est une gravure de D.A Barre qui présente une couronne sur le revers de la pièce avec la mention de la valeur et de l’année, le tout entouré par la légende « Empire français ». La nature même de la pièce se modifie car même si elle pèse toujours 2,5 grammes pour 18 millimètres de diamètre, elle ne titre plus qu’à 835 pour 1000. Ce modèle a été frappé à 80 002 929 exemplaires et présente une cote relativement faible, entre 5 et 60 euros.

Sous la IIIe République, deux modèles de pièces de 50 centimes sont créés. Entre 1871 et 1895, la pièce de 50 centimes Cérès est mise en place reprenant toutes la caractéristiques de la pièce de premier type. Elle est gravée par Oudiné qui rajoute la devise française sur le revers. Elle est frappée à 34 367 278 exemplaires et possède une cote particulière, parfois très basse, à partir de 3 euros et parfois plutôt élevée comme la pièce de 1873K valant 220 euros en moyenne. De 1895 à 1920, un nouveau type de pièce de 50 centimes est présenté avec la pièce de 50 centimes de type Semeuse.

Sur le revers, la valeur faciale est indiquée ainsi que l’année de fabrication accompagnés par une branche d’olivier ainsi que par la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Sur l’avers apparaît la célèbre semeuse gravée par Louis-Oscar Roty. Cette pièce a été frappée sous 357 531 033 exemplaires et vaut actuellement entre 2 et 30 euros selon l’année de fabrication. En effet, seule l’année 1897 vaut 30 euros à cause de son faible tirage à 88 000 exemplaires.

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