La vue des jeunes est de plus en plus abîmée. La surexposition aux écrans entraîne des troubles de la vue préoccupants, selon une étude d’Opinion Way pour l’association nationale pour l’amélioration de la vue.
Le smartphone, premier responsable
La situation ne va pas en s’améliorant en raison de la commercialisation massive des appareils tels que la télévision, ordinateur, tablette et smartphone. Ce dernier en particulier occupe à lui tout seul, quatre heures par jour du quotidien des jeunes. À force de fixer ce rectangle lumineux, les principaux concernés développent une « myopie fonctionnelle ».
C’est encore plus désolant chez les moins jeunes. Au total, la génération des 16 à 24 ans passerait près de dix heures les yeux rivés sur les écrans au quotidien. C’est comme s’ils n’avaient pas à se soucier de l’état de leurs yeux. Ces résultats ont fait l’objet d’une révélation ce mercredi 30 août par le baromètre 2017 de la santé visuelle OpinionWay.
Les jeunes sont les plus exposés au problème
Ce chiffre inquiète les professionnels du métier qui tirent la sonnette d’alarme. Le problème pourrait cependant assez dur à résoudre puis les écrans sont omniprésents dans presque tous les foyers. D’après une étude comparative, la jeune génération passe moins de temps devant la télévision contre la moyenne française, mais regarde les écrans trois heures de plus que l’ensemble des Français.
Ce temps d’exposition a immanquablement des répercussions sur la santé visuelle de ces jeunes. Myopie et fatigue visuelle sont les conséquences majeures évoquées. Une importante augmentation des différents troubles de vue est relevée chez les 16 à 24 ans. Beaucoup d’entre eux éprouvent des difficultés à voir de loin, ce qui est un symptôme de la myopie. La fatigue visuelle, quant à elle, a presque doublé en cinq ans, et touche à présent 40 % des jeunes, contre 23 % en 2012.
Quelle méthode de prévention adoptée ?
Comment rester les bras croisés face à ce phénomène grandissant ? Pour enrayer ce problème, il convient de diminuer le temps passé devant les écrans, car il serait impossible de les supprimer totalement. La porte-parole de l’association, Cathérine Jégat propose également de faire « des pauses régulières de cinq à dix minutes » durant lesquelles « il est conseillé de regarder au loin, au minimum à cinq mètres, ce qui reposera l’œil et de préférence sous une lumière naturelle ».
Pour info, l’enquête a été menée par téléphone auprès de deux échantillons représentatifs de la population française, et s’est déroulée du 29 mars au 22 avril 2017. Le premier groupe rassemblait 802 personnes âgées de 18 ans et plus et l’autre, 303 personnes de la génération 16-24 ans.