Depuis mai dernier, Emmanuel Macron est le nouveau chef d’État français. Qu’a-t-il réservé à nos finances ? Taxe d’habitation, épargne, pouvoir d’achats… découvrons ensemble les principales mesures financières qui ont été mises en place par le nouveau dirigeant français.
Soutenir et favoriser l’investissement
Emmanuel Macron vise à « favoriser la mobilité des capitaux pour qu’ils investissent l’économie réelle ». Tels sont les propos d’Eric Delannoy, principal soutien du candidat, concernant les projets de ce dernier. Pour ce faire, le nouveau président français veut mettre en place une flat taxe de 30 % sur toutes les valeurs mobilières : c’est-à-dire les intérêts, les dividendes et les plus-values sur titre.
A noter que cette flat taxe inclut également les prélèvements sociaux. Ce qui représente une mesure vraiment intéressante surtout en ce qui concerne les plus-values sur titre qui sont présentement soumises à l’impôt sur le revenu.
Remplacer l’ISF par l’IFI
L’impôt de la solidarité sur la fortune (ISF) fera l’objet d’une modification d’après le programme de Macron. Si François Fillon envisageait de supprimer totalement l’ISF, Emmanuel Macron, lui, prévoit de le modifier. Ou plutôt de le remplacer par un impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Toujours d’après les explications d’Eric Delannoy, le but est « d’inciter les assujettis à l’ISF d’investir dans l’économie réelle plutôt que l’immobilier ». Cette réforme part d’une bonne intention, mais plusieurs économistes dont Philippe Crevel sont inquiets. Ils estiment en effet un manque à gagner de deux milliards d’euros.
Accroître le pouvoir d’achat des classes moyennes
Une fois élu, Emmanuel Macron avait promis de supprimer la taxe d’habitation pour tous les ménages dont le revenu est inférieur à 5 000 euros. Il s’agit là d’une excellente mesure, d’ailleurs considérée comme la plus phare du programme de l’ex-ministre de l’économie et de la finance. Un sondage mené par Harris Interactive a en effet révélé que cette mesure répond à une demande de « 80 % des locataires qui souhaitent que l’on allège leur fiscalité ».
Depuis, Macron s’active également pour que les Français puissent vraiment « vivre de leur travail ». Il propose ainsi de réduire de 3,15 points les cotisations salariales sur la maladie et le chômage. En contrepartie, il va cependant augmenter la Cotisation sociale généralisée (CSG) de 1,7 point. A noter que dans le cas du CSG, le prélèvement concerne tous les types de revenus, sauf les prestations sociales.
Si le programme financier du nouveau leader de la France apparait comme très intéressant, les doutes subsistent encore quant à la faisabilité de certains projets. Les estimations révèlent en effet qu’il lui faudrait un financement de plus de 10 milliards d’euros pour mener son programme à bien. Cela ne fait que quelques mois que Macron est à la tête du pays, il faudra encore attendre un peu avant de constater de réels changements.