Face à l’ampleur de la crise économique, de nombreux pays européens se trouvent particulièrement touchés tels que la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Même si des plans d’austérité sont mis en place dans chacun d’eux, leur stabilité est fonction de l’entraide de la communauté européenne. La position de la Finlande sur ce point s’avère plus nuancée.
La stabilité du pays
La Finlande constitue un des derniers pays à avoir su préserver son triple A, preuve de sa santé économique particulièrement bonne. Le pays démontre qu’une forme de croissance économique est possible même dans la conjoncture actuelle.
Dans ce sens, le pays a su se prémunir des dangers de la crise touchant les autres membres de l’Union Européenne en prenant des mesures adéquates. Ainsi, malgré l’aide apportée à la Grèce, la Finlande a conclut un accord visant au remboursement des sommes prêtées.
De même, la Finlande n’est pas favorable aux propositions de Bruxelles notamment concernant le Mécanisme européen de stabilité qui est désormais en capacité d’acheter des obligations sur le marché secondaire.
Enfin, des pistes de redressement économique de l’ensemble des pays européens, icluant en priorité les pays actuellement particulièrement instables économiquement, impliquent un effort de solidarité de l’ensemble de la zone euro. Si la Finlande reste attachée à sa place dans la zone euro et dans l’Union européenne, elle souhaite néanmoins obtenir des garanties de remboursement de l’aide allouée pour soutenir les pays.
Une sortie de l’euro ?
La Finlande refuse de régler l’ensemble des dettes engagées par les autres pays européens car le nombre des pays en difficulté ne cesse d’augmenter et le volume du déficit devient peu à peu exorbitant.
La ministre des finances, Jutta Urpilianen a annoncé que son pays était prêt à sortir de la zone euro plutôt que de s’engager dans une voie de crise économique européenne totale. Souhaitant préserver son équilibre économique, le pays serait donc capable d’abandonner la monnaie unique européenne pour revenir à son ancienne monnaie et donc éviter la pandémie.
Pour la ministre finlandaise, un autre axe de résolution de la crise doit être recherché et développé car le pays reste convaincu que le système de responsabilité collective ne fait qu’accroître les risques et de multiplier les même scenarios sans qu’une solution réelle ressorte.
En effet, les aides financières apportées à la Grèce semblent insuffisantes pour maintenir une stabilité économique à long terme. De plus, l’Espagne et l’Italie ne sont que les suivants d’une liste qui pourrait venir à s’étoffer. La Finlande estime alors qu’une possible sortie de l’euro constituerait un solution pour rétablir une responsabilité individuelle.