Syphax Airlines également connue sous le nom de Fly Syphax est une nouvelle compagnie aérienne tunisienne lancée en 2012 ayant établi ses bases à l’aéroport de Sfax-Thyna (6 kilomètres de Sfax, deuxième plus grande ville du pays et environ 300 kilomètres de Tunis, la capitale). Les médias indiquaient dans un premier temps que les vols débuteraient en février, par la suite, d’autres sources précisaient mars 2012 avant de voir son premier avion s’envoler finalement en avril de la même année. C’est sur le site officiel qu’on peut voir que les vols débutent le 15 avril 2012. Syphax Airlines ne s’insère ni dans la catégorie des charters, ni celle des low-cost. Il s’agit d’une compagnie aérienne classique offrant des prestations sur plusieurs dessertes. Le coeur de son activité est le parcours Paris – Sfax (CDG – SFA) qui pour rappel, a été abandonné par Air France au début des années 2000 au vu du faible volume de passagers à transporter.
Compagnie aérienne privée, Syphax Airlines indique qu’elle souhaite favoriser le développement économique du sud du pays en apportant des leviers de croissance et d’emploi dans cette région touchée de plein fouet par la crise ayant suivi la révolution du Jasmin. Le site officiel de la compagnie rappelle que la région possède un bon potentiel aussi bien sur un plan humain que technique avec des infrastructures en place.
A l’origine de ce projet, on retrouve Monsieur Mohamed Frikha, déjà PDG du Groupe TELNET. Cette même personne a donc lancé Syphax Airlines en la dotant d’un capital social de 10 millions de dinars (environ 5 millions d’euros). Dans le cadre de son lancement, l’entreprise a choisi de disposer d’une flotte de deux Airbus A319 d’une valeur à la commande de 55 millions de dollars. Chaque appareil est composé de différentes classes réparties sur un ensemble de 150 sièges. Fly Syphax aime à rappeler que chacun des deux appareils porte un nom faisant référence à la révolution de l’année précédent son ouverture (Karama et Horria). Par ailleurs, lors d’une interview accordée à France 24, le PDG a rappelé que d’autres appareils viendront renforcer les premiers dans les années suivant son lancement.