L’Union latine est une communauté monétaire fondée par la Convention du 23 décembre 1865. Celle-ci réunissait alors la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie dans un premier temps. Le but était d’adopter le même système monétaire avec pour référence le franc germinal, ce qui permettait de faciliter les échanges et les transactions commerciales entre pays. L’Union Latine ne possède cependant pas un modèle unique de monnaie mais représente le regroupement de toutes les monnaies créés par les Etats membres. Ce sont 32 pays qui finissent par adhérer à cette Union.
L’Union Latine adopte rapidement une monnaie en or pour lutter contre les fluctuations trop importantes des autres métaux. L’or garde toujours un taux constant qui permet de garantir des bases solides à la monnaie. A partir de 1914, les différentes pièces ont été largement thésaurisés car les particuliers y voyaient alors un investissement sûr pour l’avenir. Après cette période, le maintien de l’Union monétaire Latine devient particulièrement difficile compte tenu de l’appauvrissement des différents pays entrés en guerre et de l’essor de l’argent en Amérique. L’Union Latine fut alors dissoute en 1927.
Toutes les pièces de 20 francs en or émises par l’Union Latine possèdent un poids de 6,4516 grammes pour 21 millimètres de diamètre. Elles titrent à 90% d’or pur.
La pièce de 8 florins représentant Franz Joseph Ier est une des pièces correspondant aux 20 francs en or de l’Union Latine car 8 florins valent 20 francs. Cette pièce est émise de 1870 à 1892 à 1 891 185 exemplaires. L’avers représente l’emepereur Franz Joseph Ier qui apparaît couronné de lauriers. Le revers représente le bras de l’Autriche qur un aigle à deux têtes couronné.
En Belgique, plusieurs pièces à l’effigie de Léopold Ier font partie des pièces de 20 francs en or de l’Union Latine. La première pièce est émise de 1834 à 1841. L’avers représente le portrait du roi des Belges et l’avers comporte la valeur faciale ainsi que l’année de fabrication entourés par une couronne de lauriers.
Le second modèle est frappé en 1865. Le portrait est légèrement modifié car gravé par L. Wiener. Cette pièce a été frappée à 1 016 103 exemplaires. De 1867 à 1870, un modèle de pièce à l’effigie de Leopold II est créé où il apparaît barbu. Le revers de la pièce représente les armoiries royales. Cette pièce a été émise à 7 18 000 exemplaires. Un deuxième modèle à l’effigie du roi Leopold II est tiré en 1870 et utilisé jusqu’en 1982. Elle ressemble en tous points à la précédentes mais l’or semble moins brillant. Ce modèle a été frappé à plus de 20, 44 millions d’exemplaires.
En 1914, Albert Ier accède au pouvoir et la pièce de 20 francs Union Latine est donc à son effigie sur 125 000 exemplaires de celle-ci. Dans la même année, un modèle de pièce à l’effigie d’Albert Ier est créé mais comporte une légende en néérlandais alors que les précédentes en comportaient une en français. Ce modèle est également tiré à 125 000 exemplaires.
En France, certains Napoléon sont des pièces qui ont fait partie de l’Union Latine. Ainsi, la pièce émise de 1853 à 1860 à plus de 141 millions d’exemplaires représente Napoléon III tête nue. Le revers comporte la valeur faciale et l’année de fabrication entouré d’une couronne de lauriers et porte la mention Empire français. La pièce créée en 1861 et fabriquée jusqu’en 1870 à 86,45 millions d’exemplaires représente l’empereur tête laurée et le revers représente l’écusson français. De 1871 à 1898, ce sont les 20 francs de style Dupré qui sont émis.
Ce modèle représente sur l’avers le Génie écrivant la charte des Droits de l’Homme et le revers retrouve son ancienne gravure. Cette pièce a été gravée à plus de 78,27 millions d’exemplaires. De 1898 à 1906, la pièce de 20 francs en or est dite de style « Coq » car celui-ci se trouve représenté sur le revers alors qu’une Marianne coiffée d’un bonnet phrygien est représenté sur l’avers. Cette pièce est frappée à plus de 74, 21 millions d’exemplaires.
En Italie, une seule pièce fait partie de l’Union Latine. Il s’agit de la pièce de 20 francs en or République du Piémont éditée entre 1800 et 1801 à 1492 exemplaires. Elle représente sur l’avers une sorte de Marianne et le revers présente la devise du pays, la valeur faciale et la date de fabrication.
De même, Monaco ne possède qu’une pièce qui fit partie de cette Union Latine. La pièce de 20 francs Charles III représente le monarque sur l’avers de la pièce et le revers représente les armoiries royales. Emise de 1878 à 1879, cette pièce a été frappée à 75 000 exemplaires.
La Suisse, quant à elle, fait partie de l’Union Latine dès sa création et ce sont alors deux pièces différentes qui sont produites. La première émise de 1883 à 1896 représente une tête de Helvétia sur l’avers et comporte la fameuse croix suisse sur le revers. Ce modèle comporte 6 160 444 exemplaires. La deuxième pièce a été émise de 1897 à 1949. Elle ressemble à la précédente car seul le revers change, la croix suisse se trouvant sur un écusson royal.
La Tunisie, qui est à l’époque une colonie française, fait partie des pays alignés sur le modèle monétaire de l’Union Latine. La pièce de 20 francs Tunisie émise de 1891 à 1902 fait donc partie des pièces représentant l’Union. Cette pièce présente sur l’avers des inscription en arabe correspondant souvent au nom des hauts dignitaires du pays et sur le revers le pays, la valeur faciale et l’année de fabrication. Cette pièce a été frappée à 2 136 000 exemplaires. De 1903 à 1906, la pièce de 20 francs Protectorat français fait également partie des pièces de l’Union Latine. Celle-ci est semblable à la précédente. Elle a été frappée à 900 092 exemplaires.