Le nouvel épisode de la crise grecque et le référendum organisé aurait dû convaincre les investisseurs de s’intéresser à l’or. Avec des chiffres de l’emploi mauvais pour le dernier trimestre, une mobilisation plus forte était attendue. La crise de la zone euro ne semble pas un motif suffisant pour investir dans cette valeur refuge.
Une faillite qui ne possède pas de solution
La Grèce est actuellement complètement bloquée car elle doit faire face à ses créanciers et la seule façon de rembourser une partie de sa dette est d’accepter les conditions et réformes exigées par le FMI. Le gouvernement grec se montre pourtant peu enclin à accepter ce marché convaincu qu’il s’agit d’un problème plus profond sur les valeurs même de l’Union Européenne.
La rupture est donc annoncée, d’une façon ou une autre, entre une probable sortie de la zone euro ou une réelle réflexion sur l’aspect d’union qui animait les pays membres au moment de la création de l’Europe. Pourtant, cette crise géopolitique n’encourage pas les investisseurs à réaliser des réserves d’or en vue d’une éventuelle pandémie mondiale. Les achats restent sporadiques simplement pour empêcher quelques bénéfices lors des petites variations des prix.
Le monde suspendu aux lèvres de Janet Yellen
Si la situation européenne ne parvient pas à faire bouger les investisseurs, ceci s’explique par le fait que la prochaine annonce de la hausse des taux devrait être un coup dur pour toute l’économie mondiale. Même si la FED a repoussé à plusieurs reprises cette démarche, il est certain qu’il s’agit d’un événement d’une plus grande envergure. Dès que l’annonce sera faite à la présidente de le FED, il s’agira donc de se fournir en grandes quantités d’or afin d’éviter d’être victime des conséquences de cette décision.
Une hausse des taux rendrait le dollar moins fort et donc les achats d’or beaucoup plus accessibles puisque les prix sont toujours exprimés dans la monnaie américaine. Le cours de l’or risque donc de connaître de grandes turbulences à l’avenir avec cette nouvelle que l’ensemble du monde attend avec autant d’impatience que de crainte. De son côté, la crise grecque ne touche pas directement le billet vert ou l’économie marocaine donc elle apparaîtra comme secondaire au niveau du marché de l’or. Le calendrier de la Fed est donc actuellement surveillé pour connaître le grand jour.