Malgré les propos du président de la République français, ses tentatives d’imposer une certaine régulation dans ce domaine apparaît comme largement insuffisantes. Il semblerait que la finance ait besoin de mesures plus drastiques pour être contrôlée. Elle agit donc encore avec une grande liberté qui présente des dangers.
Une taxe sur les transactions financières insuffisante
Le gouvernement Hollande s’est attaqué aux différentes transactions financières via la loi Tobin. Premier pas dans le sens d’une régulation, elle ne s’adresse pourtant qu’aux actions et à quelques produits dérivés, laissant ainsi une large capacité de mouvement aux banques.
La finance semble intimider car il aurait suffi d’appliquer cette taxe, pourtant bien élaborée, sur l’ensemble des produits dérivés pour toucher près de 700 millions d’euros de transactions effectuées chaque année. Les conséquences auraient nettement plus efficaces et le pouvoir des banques aurait été beaucoup plus limité.
La question de la séparation des activités bancaires
Afin d’éviter que le scénario de la crise de 2008 ne se reproduise, une analyse approfondie avait montré que les activités de crédits étaient en étroite relation avec les actions spéculatives des banques. Ce type de comportement avait pour conséquence de déséquilibrer tout le secteur financier en cas d’erreurs de prévisions dans le domaine. Ceci fut justement à l’origine de la crise financière car trop de fonds sont concernés par la spéculation.
Devant un risque trop grand de limitation de leurs possibilités, les banques ont participé à l’élaboration de cette loi avec un objectif bien précis. Il apparaît que le résultat leur convient davantage qu’au gouvernement car elles ont habilement travaillé pour que cette loi ne concerne qu’un seul pour cent des fonds utilisés dans ce cadre. Une fois de plus, l’action de l’Etat français a été insuffisante pour les contrôler.