François Hollande présente actuellement le contrat qu’il a imaginé à savoir le contrat de générations. En déplacement sur l’hexagone, celui-ci a voulu exposer et promouvoir ce projet pouvant bouleverser le paysage actuel du monde du travail.
Une nouvelle mesure pour l’emploi
Le contrat de générations est une idée novatrice permettant d’embaucher en CDI des jeunes de moins de 30 ans en y associant un tutorat par une personne de plus de 50 ans. Ce contrat a donc un double avantage car il permet aux jeunes d’être rapidement formés et performants mais aussi de valoriser l’expérience et le savoir-faire des seniors.
Pour le gouvernement français, ce contrat est pensé avec une réelle volonté de créer non pas un nouveau contrat précaire mais bel et bien de penser à long terme et donc de garantir pour le senior une fin de carrière avec transmission des savoirs permettant également de ressentir une forte appartenance au projet d’entreprise et au jeune de bénéficier directement une situation de stabilité économique avec l’obtention immédiate d’un CDI.
En contrepartie, l’entreprise qui utiliserait ses contrats pour créer de nouveaux emplois recevrait des avantages conséquents puisque celle-ci serait alors exonérée de charges sur les deux contrats. Le gouvernement vise la création de 500 000 emplois sur 5 ans grâce à cette nouvelle aide à l’emploi. Cette mesure coûterait environ 2 millions d’euros par an au gouvernement qui ne percevra plus les cotisations patronales correspondantes.
Une application réfléchie
Lors de visites d’entreprises, le président Hollande a souhaité mettre l’accent sur le fait que ce nouveau contrat devrait être pensé et utilisé de façon intelligente et non pas devenir un recours systématique pour chaque entreprise souhaitant bénéficier d’avantages. Ainsi, le contrat de générations doit reposer sur un projet précis où la transmission de l’expérience et du fonctionnement de l’entreprise, la connaissance du poste sont indispensables pour que le relais puisse s’effectuer au départ du senior à la retraite.
La conférence sociale de juillet où le gouvernement va se réunir pour fixer les chantiers prévus devra donc se pencher sur ce contrat pour en définir exactement les modalités et ainsi le rendre le plus efficace et adéquat possible. Il devra en effet pouvoir être adapté pour le plus grand nombre d’entreprises mais en s’assurant toujours de la qualité de l’échange intergénérationnel.
De même, l’expérience acquise par le jeune via ce mode de formation devra faire l’objet de validation pour être concrète. Cette validation d’acquis serait alors évaluée par un organisme précis qui aurait pour rôle de valider l’expérience mais également de donner accès à des diplômes correspondants compte tenu de l’expérience acquise. Le jeune aura donc accès au diplôme existant en reconnaissance de la qualité de son échange avec le senior.