La crise économique et les produits de placements classiques peu rémunérateurs sont la cause du développement des propositions d’investissement de tous ordres. En naviguant sur le web, il est possible de trouver une palette d’offres proposées aux particuliers. Parmi ces offres, le trading, basé sur des spéculations, est le plus courant. En effet, les sites de trading proposent des bénéfices alléchants afin d’attirer le maximum de clients. Cependant, l’Autorité des Marchés Financiers, ou AMF, ont découvert des pratiques douteuses, voire illégales dans ces offres qui pullulent sur le net.
Une véritable arnaque
L’intervention sur le marché des devises ou par des options binaires, l’investissement dans des biens fonciers ou des pierres précieuses sont les offres les plus typiques proposées sur internet. En 2014, l’AMF avait mené une étude auprès de prestataires autorisés par des régulateurs sérieux. Les résultats ont été assez intriguants, car en quatre ans et sur près de 15 000 investisseurs, l’AMF a recensé 90 % de perdants et de pertes cumulées de 175 millions d’euros, contre 13 millions de gains.
C’est un constat alarmant qui prouve un nombre élevé d’épargnants floués par des sites illégaux de Forex/options binaires et escroqueries par faux ordres de virement. De plus, l’AMF a estimé à 44 % la part du Forex ou des options binaires dans les nouvelles publicités sur les placements financiers diffusées en 2015. Effectivement, les réclamations auprès d’Epargne Info Service, le centre de l’AMF pour les particuliers, sont montées en flèche en 2015, avec un nombre de 1 656, contre 64 réclamations en 2010.
Des mesures nécessaires
Aux côtés de l’AMF, l’institution pénale ainsi que l’ACPR et la DGCCRF se mobilisent pour dénoncer ce phénomène nuisible. En effet, l’AMF entreprend des injonctions judiciaires en vue d’obtenir la fermeture de sites illégaux, et effectue des actions auprès du régulateur chypriote afin d’établir des contrôles et des sanctions. Le projet de loi pour la transparence et a modernisation de la vie économique, appelé « Sapin II », semble être une arme de plus pour combattre les arnaques sur le net. Ce projet de loi prévoit l’interdiction de la publicité sur les produits les plus risqués. La publicité sur internet est la plus concernée, car c’est le vecteur de toutes sortes de promesses illusoires concernant des gains faciles.