En février dernier, l’assureur français Axa a fait l’acquisition d’une parcelle virtuelle au sein de la plateforme hongkongaise The Sandbox. Il poursuit sa lancé dans le métavers, cet espace virtuel notamment popularisé par Facebook. Aujourd’hui, c’est au tour de Axa IM, sa filiale de gestion d’actifs de faire son entrée dans l’univers des métavers. En effet, celle-ci décide de lancer un fonds actions thématiques sur le métavers.
Un fond pour les investisseurs européens
Dans la gamme de fonds actions thématiques d’Axa IM, on compte « Axa WF Metaverse ». Il aura pour vocation d’investir dans des entreprises qui opèrent dans le métavers de façon générale. Le fonds se rapportera principalement sur quatre sous univers représentatifs des divers aspects du métavers. Cela dans le but de fournir une exposition aux tendances de long terme ainsi qu’une diversification garantissant une meilleure adaptation aux conditions changeantes du marché. Sont ainsi concernés :
- Le jeu (gaming)
Considéré comme étant le premier élément constitutif du métavers, le jeu propose un moyen immersif de créer des expériences personnalisées, d’explorer des mondes infinis et d’entrer en contact avec un grand nombre de participants.
- La socialisation (socialising)
C’est grâce à des plateformes qui permettent de créer du contenu, une interface utilisateur, des expériences en direct et des interactions sociales, que le métavers est rendu possible.
- Le travail (working)
Actuellement, les spécialistes peuvent créer en temps réel des simulations 3D. Cela grâce aux nombreuses possibilités qui sont de plus en plus sophistiquées. Dans ce cas, une part importante du marché du métavers devrait être monopolisée par l’industrie. Par ailleurs, le métavers offre aux employés de bureau la possibilité de mettre en place un environnement de travail immersif et plus collaboratif.
- La facilitation technologique (Enabling)
Pour connaître le rythme de développement du métavers, les facilitateurs technologiques sont essentiels. Ils regroupent des secteurs comme les infrastructures technologiques, les semi-conducteurs, les paiements et la cybersécurité.
Pauline Llandric, gérante du fonds AXA WF Metaverse a déclarée que « Le métavers est déjà tangible et toute l’infrastructure qui entoure le concept est assez vaste, des semi-conducteurs au développement de la 5G et à la cybersécurité. Les avancées les plus notables se trouvent dans le domaine du gaming mais les aspects de socialisation via Meta et de travail hybride se développent aussi. Le métavers va apporter un certain nombre de bénéfices économiques au domaine industriel grâce notamment au principe des jumeaux numériques (répliques virtuelles d’actifs physiques, de personnes et de procédés pour réaliser des simulations, ndlr) ».
D’autres modèles d’activité en perspectives
Dans l’univers du métavers, Axa IM compte plus de 250 titres. Le fonds comprend actuellement 46 positions, avec en premières lignes : Snap, Unity Software, Marvell Technology et Nvidia. Selon Pauline Llandric, il est tout à fait « rassurant » de voir que les entreprises impliquées dans le métavers sont déjà très nombreuses à disposer d’un modèle d’activité profitable.
Elle insiste sur le fait que beaucoup d’entreprises, certes petites en terme de capitalisation boursière, génèrent du cash. « C’est le signe d’un univers très dynamique qui va voir d’autres modèles d’activités se créer à l’avenir. Nous avons fait face à une situation similaire avec notre fonds sur la robotique lors de son lancement en 2015. Les doublons entre les fonds métavers et économie digitale représentent moins de 20% des titres (15% du fonds est similaire à celui du fonds Digital Economy lors de son lancement en 2017, ndlr), ce qui reste peu élevé. »
C’est principalement sur les Etats-Unis et sur l’Asie que l’allocation géographique du fonds se portera. Les Etats-Unis constituent un environnement idéal au déploiement de l’innovation dans le métavers. L’Asie quant à elle compte des entreprises qui développent les concepts de jetons non fongibles, de NFT et de pièces de collections virtuelles. Pauline Llandric a ajouté qu’ « Au Japon, il existe des concepts novateurs comme des influenceurs virtuels, autrement dit des avatars influenceurs qui ne correspondent pas à une personne réelle ».