Les Etats-Unis doivent procéder à une ratification immédiate en vue d’une réforme de la gouvernance du FMI pour cesser de renvoyer une image de l’institution qui rappelle l’économie mondiale de 2008, avance Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds.
« Il est exact que (le FMI) représente l’économie (mondiale) telle qu’elle était en 2008 alors que beaucoup de choses ont changé depuis, notamment pour les pays émergents » renforce-t-elle dans ses propos.
Par ailleurs, le FMI a opté pour une réforme renforçant le poids des pays émergents à son sein en 2010, mais celle-ci demeure suspendue à une ratification parlementaire aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis, avertis !
Au cours d’une rencontre avec des organisations de la société civile, la présidente s’est montrée concise sans pour autant citer le nom de l’important Etat-membre en question qui empêche le FMI de poursuivre son travail : « Malheureusement, nous avons un important Etat-membre qui manque à l’appel et qui, je l’espère, ratifiera cette réforme rapidement. »
En effet, il s’agit des Etats-Unis. « Cet Etat-membre a un droit de veto dans l’institution, donc nous sommes bloqués s’il ne ratifie pas la réforme », souligne Lagarde, en faisant part de la gravité des faits face à la situation actuelle.
En plus de cela, elle a averti les législateurs américains qui risquent de replonger le monde dans la récession.
L’Europe surreprésentée
Le FMI serait même en émoi car, la nouvelle coiffure de Christine Lagarde était dans toutes les conversations durant l’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale qui s’est tenue mi-octobre à Washington.
D’ailleurs, bon nombre des pays émergents trouvent que l’Europe est surreprésentée au sein du conseil d’administration de l’institution, notamment auprès de l’instance de décision du Fonds. Apparemment, une tâche mal répartie car l’Italie ne dispose que 3.1% de droits de vote seulement. De même pour la Chine qui est un peu plus élevé que ce taux soit, 3.8%.