Le budget du gouvernement Hollande pour l’année 2012 vise à lutter contre la crise, à diminuer le déficit de la France et équilibrer les comptes pour 2017. Ce projet inclut donc une augmentation significative des impôts afin de financer son objectif. En effet, ces mesure devraient déjà rapporter 13,3 milliards d’euros d’ici 2013.
Les ménages Français
La hausse des impôts se répercute en grande partie sur les ménages Français avec une augmentation de l’ordre de 53% même si ce sont les plus aisés qui sont majoritairement touchés. 73% des ménages à hauts revenus verraient leur taux d’imposition augmenter de façon conséquente.
Pour les particuliers, on note principalement une mesure concernant les personnes relevant de l’impôt sur la fortune qui devront s’amender d’une forme d’impôt exceptionnelle. D’autre part, les heures supplémentaires n’ouvrent plus droit à des éxonérations de charges ce qui aura pour effet certain de ne plus rendre possible l’opportunité de compléter son salaire en travaillant davantage.
Hormis ces 73%, les 27% restant font partie des classes moyennes et cette nouvelle est mal accueillie par cette classe sociale pour laquelle la crise a fait des dégâts et qui ne se sent pas capable d’assumer des frais supplémentaires. La nouvelle fourchette des impôts apparaît alors comme une mesure désavantageuse pour ces personnes.
Enfin, les classes moyennes ne seront pas épargnées par les nouvelles mesures d’augmentation des cotisation retraite, augmentation de l’impôt sur le revenu, augmentation des prélèvements sur les revenus locatifs, sur les revenus d’épargne et sur les plus-values immobilières ainsi que sur les successions. L’ensemble de ces mesures aura sans conteste un impact important sur le niveau de vie de cette classe sociale.
Les entreprises et collectivités locales
Les entreprises sont largement concernées par les nouvelles mesures puisqu’elles devront assumer 47% des impôts prévus par l’Etat.
En premier lieu, celles-ci vont devoir assumer la revalorisation du SMIC qui, tout impôt mis à part, va sérieusement handicaper certaines entreprises. De même, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire se fait au détriment des collectivités locales dont l’enveloppe budgétaire se voit amputer d’un million d’euros.
La hausse des prélèvements sociaux votée précédemment fait bien partie des mesures gouvernementales qui même si elle n’est pas présentée dans ce nouveau budget est bien comptabilisée pour parvenir à 7,2 millions d’euros. Cette mesure concerne à la fois entreprises et salariés avec des salaires qui vont subir une certain nombre de cotisations sociales revalorisées.
De même, le forfait social sur la participation et l’intéressement en entreprises passe à 20% ce qui a des conséquences directes sur la vie en entreprise qui profitera moins de ses bénéfices que pour les salariés qui verront leur rétribution annuelle s’amoindrir.
La taxe sur les transactions financières constitue un impôt boursier qui s’applique aux entreprises cotées dont le capital boursier est inférieur à un milliard d’euros.