S’adressant ce lundi 25 Avril au public après 5 mois de manifestations des gilets jaunes, il ne ressort du discours du Président de la République aucune mesure sociale.
Aux termes de la conférence de presse du Président de la République, l’on ne peut visiblement pas toucher du doigt les propositions objectives de Macron ce lundi 25 avril en dépit de la présentation faite des causes du malaise que vit la population depuis peu. C’est un secret de polichinelle les revêts de la mondialisation. En effet, cette ouverture planétaire engendre à juste titre le brassage des cultures et des peuples. Toutefois, cela n’est pas sans conséquence sur les salaires des employés ayant peu de qualifications professionnelles.
Macron reste dans l’incohérence
Chose que dénoncent avec ferveur les manifestants dans le rang des gilets jaunes. Il est difficile de croire le Président qui, malgré ce constat, affirme ne pouvoir adopter une politique de réévaluation du Smic car cela semble-t-il selon lui, mettra en mal les emplois. Observant les critères d’affectation de la prime d’activité, celui-ci n’entend pas élargir ces critères.
Notons que le montant de cette prime d’activité n’est pas calculé sur la base de la fiche de paye mais plutôt en fonction des revenus de chaque ménage. Cette politique n’arrange aucunement les ménages car ceux-ci sont privés de l’augmentation du Smic de 100 € pourtant rendu public en décembre 2018. Espérons donc que la prochaine rencontre entre les partenaires sociaux et l’Etat soit l’occasion de mener un réel échange sur la question. Les quatre dernier mois n’auraient donc servi à rien au regard de l’appel de la CFDT de Laurent Berger qui avait souhaité un Grenelle du « pouvoir de vivre » avant la Noel.
Retraite : décote et minimum à 1.000 euros
Relativement à la question cruciale des retraites, le président de la République a entretenu ce flou. En effet, ce dernier reconnait l’inégalité du traitement fait aux travailleurs à travers la ponction des anciens via une hausse de la CSG par l’augmentation des pensions face à l’inflation. Afin de rééquilibrer la balance, il entend procéder en premier à une nouvelle évaluation de l’index des retraités ayant une pension en dessous de 2.000 € sur l’inflation l’année prochaine et dès 2021, sur toutes les pensions. Étonnement, en abordant la question de la future réforme de retraites qui fait l’objet de concertation depuis huit mois entre Jean-Paul Delevoye et les syndicats, le président de la République entretient toujours l’inégalité.
Par exemple, en déniant le travail jusqu’à l’âge de 64 ans aux seniors car ceux-ci ont du mal à être apte au travail dès 62 ans. Il faut noter donc cette discrimination du marché de l’emploi en France pour les personnes âgées à la différence de l’Allemagne. Aux dires du président, les travailleurs âgés se verront appliqué une décote en liquidant leurs pensions à 62 ans plutôt qu’à 63 ou 64 ans. Il ne leur sera accordé qu’un seuil de 1.000 euros mensuellement.
Ce qui ne permet pas une vie décente. C’est sans doute une mesure qui n’arrange pas les travailleurs.
Lors de cette conférence de presse, reconnaissons au président de la République, sa cohérence sur la suppression des postes de fonctionnaires. En effet, il annonce la création dans tous les cantons un centre des services publics devant rendre moins pénible le quotidien des citoyens français. Cela rendra plus aisé l’accès aux agents publics.