Créé au début du 19e siècle, ce produit était vu comme une véritable révolution car il allait permettre d’épargner et de s’assurer un capital à long terme. Le taux de rémunération a beaucoup varié au cours des années mais jamais le seuil des 1% n’avait été franchi. Cette nouvelle va avoir des conséquences pour tous les particuliers qui en possèdent un.
Un calcul correspondant à l’inflation
Pour expliquer le passage du taux de rémunération à 0,75%, le ministère des Finances explique que ce chiffre a toujours été calculé en fonction de l’inflation, depuis sa création en 1818. Le résultat obtenu était d’ailleurs de 0,50% muais le gouvernement a décidé de maintenir la rentabilité à un seuil plus important, se laissant une ouverture s’il était de nouveau amené à baisser.
La baisse de la rémunération de ce produit d’épargne se fait lorsque l’inflation est en baisse également. Cette opération permet de débloquer des fonds pour des crédits visant la multiplication des logements sociaux. La croissance devrait également augmenter avec des épargnants qui vont finalement utiliser les sommes mises de côté. La consommation des ménages doit logiquement repartir à la hausse progressivement.
Le CLCV tire la sonnette d’alarme
L’association de consommateurs a vivement insisté sur l’importance de conserver un taux à 1%. Au-delà des enjeux nationaux, ce produit d’épargne est souvent la seule solution pour économiser dans les foyers modestes ou à très faibles revenus. Faire baisser davantage le taux de rémunération va fragiliser cette partie de la société qui aura encore moins de ressources à disposition. Disposant de faibles sommes, il leur est difficile d’investir dans un autre produit.
La baisse du taux du Livret A en-dessous du seuil de 1% a également des conséquences psychologiques car de nombreux français vont estimer que l’économie est en pleine récession. La France qui tirait sa fierté de posséder le plus grand nombre de titulaires d’un Livret A risque bien de voir la situation changer à l’avenir avec l’évolution des comportements et un oubli de l’épargne en faveur d’autres moyens de placement.