Dès le premier janvier 2019, le prélèvement de l’impôt à la source entrera en vigueur. Il s’agit d’une réforme fiscale assez rude qui va sérieusement impacter les investissements en « Pinel ». Tout le secteur de l’immobilier connaîtra alors un véritable bouleversement.
L’entrée en vigueur du prélèvement à la source sera un obstacle pour le « Pinel »
Le prélèvement à la source représentera un écueil pour l’investissement en loi Pinel. Le dispositif ouvre droit à des remises importantes sur l’impôt. Toutefois, ces réductions d’impôt ne sont pas prises en compte lors du calcul des taux d’imposition pour l’application du prélèvement à la source. Bien entendu, elles ne seront pas perdues, car le Trésor les restituera aux contribuables, mais seulement en septembre.
Le gouvernement a fait un effort en prenant l’engagement de verser un acompte de 30 % pour les particuliers employeurs et cela, dès janvier. Toutefois, ce geste n’inclut pas les réductions d’impôt Pinel. Dans ce cas, les commerciaux devront en théorie se passer de cet allègement d’impôt sur l’effort de trésorerie mensuel de l’investisseur. Cela parce que pour un investissement effectué en 2019 et livré également en 2019, la réduction ne sera effective qu’en septembre 2020, soit plus d’un an après.
Pour éviter cet effet délétère sur le Pinel, il existe une seule option possible. Ce serait que les institutions bancaires acceptent un différé de remboursement de crédit. Il y a ceux qui le font déjà jusqu’à livraison de l’opération immobilière. Il faudrait qu’ils repoussent encore la collecte des mensualités de crédit à la date de récupération de la réduction d’impôt.
Le prélèvement à la source entraîne une perte de pouvoir d’achat
Cette réforme fiscale va sérieusement impacter sur le pouvoir d’achat des Français, surtout en ce qui concerne l’acquisition d’un bien ou l’investissement dans le secteur de l’immobilier.
Avant d’octroyer un crédit, les banques évaluent le taux d’endettement du futur client. Elles épluchent le revenu net du ménage sans tenir compte des impôts. Pour pouvoir être éligible à l’emprunt, le ménage doit avoir un taux d’endettement inférieur à 33 % du « reste à vivre ». Avec, l’entrée en vigueur du prélèvement de l’impôt à la source, grand nombre de ménages risquent alors de se voir refuser leur emprunt.
Dans ce cas, plusieurs organismes financiers craignent sérieusement une perte de pouvoir d’achat immobilier. Pour le moment, aucune information précise n’a encore été donnée sur le fait que le calcul sera fait sur le salaire net avant ou après impôt. Selon les analyses faites sur la base du salaire net après impôt, la capacité d’emprunt risque de baisser de 40 000 euros sur 25 ans.
Par ailleurs, à salaire net avant impôt constant, le pouvoir d’achat immobilier sera réduit de 20 m². Il faut noter que le coût médian du mètre carré en France s’élève dans les environs de 1 980 euros. Comme le taux est aujourd’hui au plus bas et le prix de l’immobilier en train d’exploser, les institutions bancaires devront faire preuve de souplesse. Affaire à suivre.